Amen/tia...
Il apparaît de temps en temps sur la surface de la terre des hommes rares, exquis, qui brillent par leur vertu et dont les qualités éminentes jettent un éclat prodigieux semblables à ces étoiles extraordinaires dont on ignore les causes et dont on sait encore moins ce qu'elles deviennent après avoir disparu.
Ils n'ont ni aïeuls ni descendants ils composent seuls toute leur race.
Rouverture du forum
20/10 - Amentia reprend de l’activité ! De nombreux changements ont été effectués, que nous vous expliquons plus en détails par ici. Pour toutes questions ou suggestions, vous pouvez nous en faire part dans les salons Discord dédiés. Encore merci pour votre patience, en vous souhaitant une bonne reprise !
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Leif Eriksen [EN RECONSTRUCTION]

❧ Leif Eriksen
Leif Eriksen

Leif Eriksen [EN RECONSTRUCTION] Nyo_210
Feat. : Gaku Yaotome de IDOLiSH7
DC(s) : Lilith
Messages : 5



Nyo Hituro

feat. Gaku Yaotome de IDOLiSH7
Âge : 51 ans
Sexe :
Orientation sexuelle : Homosexuel
Métier : Député
Pouvoir : Aucun

Petit récapitulatif (pour ne pas avoir à lire toute la fiche)

Physique : 1m92 - mince - cheveux blancs souvent plaqués en arrière - yeux gris légèrement bridés - multiples cicatrices sur la poitrine

Caractère : le questionnaire sert de récapitulatif

Chronologie:
Caractère

Nyo n’a pas l’allure d’un politicien redoutable. Grand, mince à cause de sa maladie, ce n’est pas tellement grâce à sa carrure qu’il a su s’imposer au sein du gouvernement. Mais on ne peut pas non plus nier qu’il possède un certain charme. Ses yeux légèrement bridés, reste de ses lointaines origines nippones, lui donne un air doux et sage, que l’on retrouve aussi dans les traits fins de son visage. Il n’en dégage pas moins une aura charismatique, cette aura qu’ont les grands orateurs. Des gestes maîtrisés, une posture droite, dynamique, une voix claire mais puissante, voilà les caractéristiques qu’il fallait pour maintenir toute l’attention d’une salle. Il savait s’exprimer. C’était indéniable. Les mots étaient toujours soigneusement choisis, il mettait toute sa conviction dans chacune de ses phrases. Beaucoup l’admirait pour sa ténacité, pour sa force aussi bien mentale que physique. Il pouvait rester des heures derrière un pupitre, à parler, répondre aux questions sans sourciller. Il pouvait gérer des gestions de crises dans le calme et la sérénité, sans vaciller.

Mais ça, ce n'était qu'une façade que le député montrait aux citoyens. En réalité, à cause de son coeur fragile, le pauvre homme était toujours fatigué, et il passait son temps libre à dormir. De ce fait, il était assez maladroit, renversant toujours son café, ses feuilles, ou trébuchant même sur des surfaces lisses. Dans les moments les plus critiques, il lui arrivait de perdre connaissance, ce qui l'embarrassait toujours, surtout lorsque cela se produisait devant ses collègues. Car oui, Nyo avait la fâcheuse tendance à ne pas savoir s'arrêter, et à pousser son corps jusqu'à l'épuisement, malgré sa santé fragile. De plus, il détestait qu'on le prenne en pitié. Son syndrome d'infériorité était parfois même problématique. Il lui arrivait, certes rarement, mais tout de même, de s'énerver sur quelqu'un qui avait eu le malheur de vouloir l'aider, car il ne voulait pas paraître faible devant les autres. Il savait très bien que le moindre faux pas risquait de compromettre sa réputation, et qu'une action pouvait être mésinterprétée.

Mais pour l’instant, il n’avait pas de souci à se faire concernant son image. Le politicien était plutôt bien apprécié du public, et de ses collègues en général. C’était une personne agréable, quoique plutôt bavarde, drôle, et toujours souriante. Nyo était quasiment toujours de bonne humeur. C’était un optimiste dans l’âme, qui voyait toujours le verre à moitié plein. Paradoxalement, il était souvent sujet au stress, voire à la panique. Ce n’était pas franchement visible : il avait seulement tendance à se ronger les ongles, ou gratter les cicatrices qui parsemaient sa poitrine. Tiens, parlons-en de ces cicatrices. Il en avait affreusement honte, et c’était assez problématique dans la vie intime. Même s’il n’avait jamais vraiment eu de relation amoureuse, le jeune homme possédait néanmoins plusieurs amants réguliers, avec qui il aimait passer un peu de temps. Il était alors assez difficile pour lui de retirer sa chemise ou son t-shirt, et c’est pourquoi il préférait faire l’amour dans le noir complet. Il ne supportait pas d’exposer ses faiblesses aux yeux de tous. Surtout qu’il lui arrivait, certaines fois, d’avoir encore les pansements présents sur ses pectoraux. Les opérations survenaient toujours de temps à autres, lui rappelant constamment à quel point il était fragile.

Nyo est une personne qui ne vit que pour et aux travers des autres. Il n'a pas de but dans la vie hormis celui de rendre la vie des autres meilleure, ce qui le pousse d'ailleurs à trop s'effacer. Il ne prend jamais en compte ses besoins ou ses désirs. Son être entier est dévoué au bien d'autrui. Son altruisme est poussé à l'extrême, et toxique pour lui-même, voire dangereux. En effet, il n'hésite pas à foncer tête baissée si quelqu'un est en danger. D'ailleurs, cela peut parfois lui porter préjudice en politique. Il a tendance à trop s'impliquer émotionnellement parlant, ce qui peut biaiser son jugement. Et dans ces moments-là, il y a de fort risque pour qu'il s'emporte et se mette en colère. Il est rare de le voir sortir de ses gonds, et c'est justement une des raisons qui, dans ces moments, le rendent si redoutables. Car Nyo utiliserait tous les moyens légaux pour arriver à ses fins - enfin, aux fins des autres.

Enfin, il ne peut cependant pas nier son besoin d’affection. Très câlin avec ses amants et sa famille, le jeune homme est très tactile, ce qui peut parfois mettre mal à l’aise certaine personne. Étrangement, dans la vie quotidienne, il est bien loin de cet homme sûr de lui, qui prend des décisions parfois risquées. Non, en dehors du travail, Nyo cherche constamment l’approbation des autres, et à toujours besoin d’être rassuré sur ses actions.
Histoire

Ils étaient trois. Trois petites créatures prêtes à affronter le monde ensemble. Sa soeur était née la première, pas étonnant, puis son frère, et enfin, lui, le héros de notre histoire. Mettre au monde des jumeaux étaient quelque chose de rare. Mettre au monde des triplés était légendaire. Une fierté pour les parents, qui voyaient leur nom sur toutes les lèvres des soirées mondaines.

Nyo était né dans l’une des sphères les plus hautes de la société, celle qui regarde les autres avec des jumelles, hauts perchés dans leur palais de verre. Cette vie dictée par les codes, les moeurs, où chaque faux pas risquaient de déchirer votre réputation, de la réduire en cendre.

Et ce monde cruel, il le connaissait si bien.

Les pouvoirs sont quelque chose de rare, et les personnes en possédant étaient adulées, tant qu’elles restaient dans les rangs. Avoir un Mageia dans sa lignée était quelque chose de prestigieux, quelque chose de si glorieux qu’on vous le répétait sans cesse. Mais en avoir deux, sur la même génération… C’était absolument grandiose, époustouflant, unique. Tout le monde voulait vous inviter, vous avoir comme amis, comme un trophée à placer dans une vitrine, une oeuvre d’art que vous exposez pour faire des envieux. Ce fut le cas pour les Jørgensen. Les deux premiers enfants étaient dotés de pouvoir, faisant la fierté de leur parent. On les admirait, on poussait ses enfants avec amis avec eux, mais surtout, on ignorait la créature chétive qui vivait dans l’ombre de ses frères et soeurs.

Car lui, il n’était qu’un amentis ordinaire. Pourtant, ses parents avaient espéré pousser le miracle plus loin, en ayant trois prodiges. Lorsqu’on leur avait dit que le dernier avait une malformation cardiaque, ils priaient pour cela soit le contre-coup d’une quelconque forme de magie. Mais non. Nyo n’était qu’un vulgaire adventus, défectueux qui plus est. Même si sa mère n’arrêtait pas de lui dire qu’elle l’aimait de tout son coeur - ce qui était vrai, même si son frère et sa soeur le soutenaient, qu’ils perdaient du temps à le défendre, il sentait tout de même les jugements des autres membres de sa famille s’abattre sur ses épaules.

Ses plus vieux souvenirs étaient essentiellement constitués de draps blancs et de murs immaculés, de personnes toutes aussi blanche qui lui sortaient de mots trop compliqués pour son jeune âge. Il y avait aussi le regard de sa mère, un regard inquiet, qui venait briser le masque rassurant qu'elle enfilait à chaque fois qu'elle rentrait dans cette salle si austère. Nyo vouait une admiration sans précédent à cette femme, qui s'était toujours tenue droite en toutes circonstances, qui avait dû gérer à elle seule la situation, remplaçant la présence du deuxième parent qui n'en avait que faire d'une progéniture ratée. Depuis sa naissance, il ne l'avait vu craquer qu'une seule fois, lorsque, du haut de ses cinq petites années d'existence, il lui avait fait part des choses qu'il aimerait faire avant de s'endormir pour l'éternité. Ce fut trop dure pour cette mère. Elle ne pouvait supporter l'idée que son enfant, encore si jeune, si innocent, puisse déjà comprendre des notions si dramatiques telles que la mort. Entendre des mots médicaux si complexes sortir de sa petite bouche, des mots qu'il ne comprenait pas vraiment, qu'il répétait par automatisme à ceux qui lui demandait de quoi il souffrait, cela lui déchirait le coeur. Mais elle était impuissante. Elle ne pouvait rien faire, hormis lui tenir la main avant qu'ils ne l'endorment une énième fois pour une opération, attendre une énième fois devant cette porte hermétiquement close, les yeux rivés sur la pendule, retenant son souffle au moindre bruit, redoutant qu'on lui dise que tout était fini. Mais Nyo était un battant, et bientôt les bandages fermement serrés autour de sa poitrine, et les points de sutures qui le tiraillent devinrent des éléments du quotidien qu'il finissait presque par oublier.

Sa mère n'était pas la seule personne qui l'ait soutenu. Il y avait aussi les deux petites furies. Ces deux boules d'énergies retournaient la salle de jeu de l'hôpital en quelques minutes. Les infirmiers râlaient, soutenant que leur influence était néfaste pour leur frère à la santé si fragile. Mais personne n'osait réellement les gronder, car après tout, c'était l'un des rares moments où les trois étaient complètement heureux. Il était rare de voir des enfants si fusionnels. La séparation était à chaque fois déchirante, entre les pleurs de l'un, et les cris et griffures des deux autres. Souvent, il fallait attendre que la fatigue s'empare des trois, pour qu'ils soient plus dociles, et enfin pouvoir les séparer sans qu'il n'y ait plus que de gros sanglots.

Ainsi se déroulèrent les dix premières années de sa vie, principalement à clinique, qu’il considérait comme sa maison, où un professeur particulier venait lui apprendre les fondements de la vie. Les cours étaient les rayons de soleil de ses journées moroses. Apprendre était l’une des seules manières pour lui de se faire une idée sur un monde qu’il ne connaissait pas, qu’il apercevait seulement au travers de la fenêtre de sa chambre. De plus, hormis son frère et sa soeur, il côtoyait très peu d’autres enfants, seulement quelques camarades de passage, qui repartaient et l’oubliaient aussitôt guéri. Parfois, il lui arrivait de rentrer au domicile familiale. C’était aussi l’un des rares moments où il voyait son père. Avoir deux parents, il savait que cela existait, et que c’était plutôt la norme. Mais cette notion lui était quasiment abstraite. Pour lui, sa famille ne se résumait qu’à sa mère et sa fratrie. L’autre personne qui lui avait donné ses gènes n’était rien pour lui. Ce n’était rien de plus qu’un nom qu’il voyait dans les journaux, un homme du gouvernement, un député. Il ne le détestait même pas pour son absence dans sa vie. Il lui était indifférent.

A l'aube de sa onzième année, Nyo pu enfin quitter cette chambre aux murs éclatants, fuir cette odeur beaucoup trop propre, qui recouvrait la souffrance et la mort qui régnait dans l'établissement. Être à la maison était tellement mieux. Il pouvait faire ce qu'il voulait, avait sa propre chambre, et surtout, les gens qui y habitaient étaient plus heureux, plus souriant que ceux qu'il voyait passer derrière la vitre de l'hôpital. Il passait ses journées à explorer l'immense jardin, à suivre les domestiques de la demeure pour les aider, pour découvrir leur travail. Il avait soif d'apprendre, parfois trop même. Un de ses précepteurs avait interpellé ses parents : il posait trop de questions, il s'interrogeait sur des choses du passé. Aux yeux de l'enfant, pourtant, tout cela lui semblait tellement anodin : il avait raté tellement d'années de sa vie, il voulait rattraper ce temps perdu. Mais il faisait sans cesse face au-même obstacle : l'information en instantanée. On ne conservait rien, on n'apportait aucune importance au passé. Cette notion, Nyo eu du mal à l'intégrer. L'adolescent avait alors commencé à écrire des mots sur des feuilles, qu'il cachait soigneusement dans le tiroir de son bureau. Il décrivait ses journées, ce qu'il avait appris, des informations qui l'avaient marqué, toutes ces petites choses qu'il ne voulait pas oublier, dont il voulait toujours se souvenir. Parfois, néanmoins, il regrettait son geste. Pouvait-il être jugé pour ça ? Est-ce un crime de ne pas vivre au jour le jour ? Heureusement, son frère et sa soeur étaient là pour le soutenir. Ils lui assuraient qu'il ne serait jamais condamné pour ce genre de choses. Au pire, peut-être se ferait-il punir par le père, fervent conservateur de la doctrine d'Amentia.

Enfin, pour cela…. Encore fallait-il que son père prête attention à lui. Jamais l’homme ne daignait lui parler directement, ou même le regarder. Il n’avait d’yeux que pour ses enfants prodiges, dotés de pouvoir, qu’il poussait à s’entraîner jusqu’à l’épuisement. Nyo ne comptait même plus les fois où sa fratrie s'évanouissait, surmenée par le travail intense. Ils passaient leur journée à l’école, et, en rentrant, continuait d'étudier. Jamais ils n’avaient de temps pour eux. Et cela empira au fur-et-à-mesure qu’ils grandissaient. Les petits moments à trois se firent de plus en plus rare, et de plus en plus court. Il se sentait de plus en plus mis à l’écart, de plus en plus différents d’eux, qui évoluaient ensemble, qui voyaient le monde autrement. Un monde plus vaste que le sien, restreint au domaine familiale.

En prime, l’indifférence qu’il éprouvait pour son père se mua bientôt en un profond sentiment d’abandon. Nyo faisait de son mieux pour se faire remarquer. Il travaillait d’arrache pied pour avoir les meilleures notes, quitte à sacrifier quelques repas ou nuits de sommeil. Mais rien n’y changeait. Malgré les louanges de ses professeurs attitrés, l’homme au regard de glace ne s’intéressait pas plus que ça à sa dernière progéniture. Apparemment, il n’avait aucun mérite à exceller à l’école, puisque que cette dernière s’effectuait à la maison, sans aucune pression, sans aucune concurrence. Alors l’adolescent abandonna l’idée d’être un enfant parfait, et, par un beau matin d’hiver, il échappa à la surveillance des gouvernantes pour fuir cette vie étouffante.

Et sa vie changea.

Lui qui n’était jamais sorti de sa chambre d’hôpital ou de sa villa, découvrait pour la première fois, à quatorze ans, la capitale. Cette journée, il s’en souviendrait toujours. Il avait enfin pu goûter à la liberté. Il avait passé cette journée à déambuler dans les rues de la capitale, s’extasiant sur tout ce que ses yeux pouvaient apercevoir. Le monde était plus grand, plus complexe qu’il ne l’imaginait, et, devant l’immensité de la ville, il s’était senti si petit, si insignifiant. Le retour fut cependant bien moins agréable, et la punition fut sévère, mais, au moins, cette journée avait pu faire évoluer les choses. Désormais, il pouvait sortir une fois par semaine, accompagné bien entendu par son frère et sa soeur. C’était mieux que rien, et, en plus, cela leur permettait de passer la journée rien que tous les trois.

Durant cette période, son esprit critique s’affina. Même si la société dans lesquels il vivait semblait être parfaite, il en voyait de plus en plus les limites, les défauts, les injustices. Il aurait aimé ne jamais les voir, il aurait aimé garder sa naïveté, son émerveillement, comme ce premier jour, mais il ne pouvait rien y faire. Et plus il essayait de ne plus y penser, plus cela le travaillait. Il voulait corriger ces petites imperfections, pour de nouveau être époustouflé par ce monde qui avait su le sortir de son quotidien destructeur.

C’est ainsi, avec deux ans d’avance, que Nyo commença des études d’avocat du haut de ses seize ans. Aider les autres, les protéger des injustices, des vices de la société étaient une première étape dans son projet de perfectionner son monde. Il pourrait soulager quelques personnes du lourd fardeau que la vie leur avait imposé.  

Que dire de ses six ans d'études ? Pas grand-chose. Elles furent relativement calmes. Mais ce furent les plus belles années depuis sa naissance. Car, pour la première fois, il put enfin étudier dans un bâtiment qui y était dédié. Son frère et sa soeur ayant commencé les études supérieures en même temps que lui, il avait alors pu convaincre sa mère de vivre sur le campus, logeant dans le même studio que le reste de sa fratrie. Nyo avait enfin pu vivre comme un adolescent de son âge. Il s'était fait des amis, des ennemis. Il avait découvert son homosexualité, c'était fait des amants, d'une nuit, ou de plusieurs mois. Il était dur cependant de rattraper toutes ses années qu'il avait passé à l'écart de la société, et cela se ressentait parfois dans son comportement, mais son charisme arrivait à pallier ses maladresses. C'est aussi durant cette période qu'il se découvrit un talent d'orateur, et un goût prononcé pour la politique. Il pouvait passer des heures à débattre avec les membres de la classe, se portait volontaire pour présenter les projets. En parallèle, il donnait énormément de son temps aux associations étudiantes, voulant se rendre le plus utile possible. Et, enfin, à vingt-deux ans, le fruit de ses efforts porta, et c'est le sourire jusqu'aux oreilles qu'il passa une dernière fois le portail de l'établissement, diplôme en main.

Mais une fois avocat, Nyo se rendit compte de la réalité de la situation, de la réalité des problèmes. Cela le rendait malade. Même si Amentia avait voulu créer la société parfaite pour les humains, celle-ci était loin d'atteindre ses objectifs. Il y avait tellement de choses qui n'allaient pas. Tellement de choses qu'il voulait changer, qui voulait corriger. Mais, à son échelle, il ne pouvait rien faire. Alors il commença à devenir bénévoles dans diverses associations. Il voulait utiliser son temps libre pour les autres, et monter les échelons pour être plus libre dans ses actions, avoir plus d'impacte sur le quotidien des citoyens. D'abord, ce furent quelques heures par semaine. Puis plusieurs heures par jour. Les repas sains se firent plus rares, ainsi que les nuits complètes. Son frère et sa soeur lui demandèrent de lever le pied. Ils s'inquiétaient, d'autant plus que Nyo passait de moins en moins de temps avec eux. Mais que pouvait-il y faire ? Il y avait tellement de choses à changer. Il ne se rendait même plus compte que la situation commençait à le dépasser. A chaque fois il leur promettait qu'il allait se calmer, qu'il avait seulement trop de travail en ce moment, mais que dans une semaine tout irait mieux. Dans un mois. Dans quelques mois. Et les mois se transformèrent en années. Le jeune homme vivait sur le fil du rasoir. Après tout, avec son coeur si fragile, sa vie ne tenait déjà qu'à un fil.

Et un jour, le fil céda.

Retour à la case départ. Les murs blancs, les draps immaculés, sa mère, sa soeur et son frère en pleurs, le discours inquiet des médecins. Sur le coup, il en avait voulu à son corps si faible d'avoir lâché l'espace de quelques minutes, de l'avoir coupé dans son élan. Puis il s'en était voulu à lui-même d'être allé si loin, d'avoir mis sa vie en danger. C'était son frère qui l'avait trouvé ce jour-là, étendu sur le sol de sa salle de bain. C'était lui qui avait dû prendre les choses en mains. Nyo avait rappelé à sa famille la dure réalité de sa situation. Et ils décidèrent de prendre les choses en mains pour que plus jamais ils n'aient à ressentir de nouveau cette peur effroyable.

C'est ainsi, que, sous la contrainte, malgré ses cris de désapprobations, l'avocat avait dû cesser son activité, seulement quatre ans après avoir obtenu son diplôme. Son frère l'avait forcé à vivre avec lui, pour avoir un oeil sur lui, et très vite leur soeur les avait rejoint. Nyo ne pouvait le nier : vivre à trois était l'une des choses qui le rendait le plus heureux. Mais il avait l'impression d'être redevenu un fardeau, de ne plus être utile, de ne plus avoir de but dans la vie, et la situation ne pouvait durer éternellement. Ils étaient trois adultes désormais, avec leur propre vie, leur intimité pour certains. Nyo eu une bonne année pour réfléchir à son avenir. Il avait une idée fixe en tête : faire son entrée en politique, s'approcher d'Amentia, la comprendre, et pourquoi pas échanger. Il voulait l'aider à perfectionner ses prévisions, pour qu'elle perfectionne la société qu'elle avait mise en place, pour qu'elle gomme les problèmes qu'elle avait créés, ou qu'elle n'avait pas pris en compte.

Son choix ne fit pas l'unanimité. Pour sa famille, c’était trop dangereux pour lui. Ils avaient peur que Nyo retombe dans ses vieilles habitudes et fatigue de nouveau son coeur. Mais il ne pouvait pas non plus le garder éternellement enfermé en haut de la tour. Il est majeur et responsable. Ils acceptèrent avec dépit, lui faisant néanmoins promettre de continuer à venir les voir plusieurs fois par semaine, pour qu’ils puissent garder un oeil sur son état.

Mais obtenir une place au sein du gouvernement n’était pas non plus des plus aisées. Il dû alors rencontrer la personne qu’il appréciait le moins : son géniteur. Ce dernier était député depuis plusieurs années. Même si Nyo avait toujours refusé d’utiliser l’influence de cet homme durant toute sa scolarité, il ne pouvait désormais y échapper. L’avoir de son côté était un atout majeur lorsque le parlement déciderait d’élire un nouveau député. De plus, il pourrait avoir accès au réseau de son père, faire des rencontres stratégiques, se faire remarquer par d’autres membres du gouvernement. La tâche ne fut pas facile. L’homme refusait de se voir associer à son avorton, alors qu’il avait essayé d’effacer son existence durant presque trente ans. Le jeune homme le travailla au corps pendant des mois. Sa volonté était tenace. Il refusait de céder, d’abandonner. Mais cette témérité, il la tenait de quelqu’un. Et le député ne daignait pas non plus faire d’effort. Finalement, ils trouvèrent un terrain d’entente. Nyo devait changer de nom et accepter de perdre ses droits sur son héritage. Le coup était dur. Mais il en valait le coup, et les deux parties y trouvaient leur compte. Enfin, c’est ce que pensait le vieil homme. Mais, le lendemain de l’annonce au reste de la famille, il trouva le formulaire de divorce, et appris que ses deux enfants prodiges avaient décidé de suivre leur frère. Le trio pris donc le nom de jeune fille de leur mère : Hituro.

Et, quelques années plus tard, alors qu'il approchait des trente-et-un ans, Nyo Hituro devint député à la chambre des députés.

Amentia était un être fascinant et merveilleux. Elle était à la fois si humaine et si différente des hommes. Bien qu’elle soit une IA, Nyo se rapprocha très vite d’elle, prenant soin de lui exposer ses points de vues, de la féliciter pour certaines décisions, de débattre sur d’autres sujets. Ils avaient des idées très proches, et un but commun : le bien des êtres humains, tout en préservant son environnement. Le jeune homme prenait aussi beaucoup de son temps pour aller à la rencontre des citoyens, échangeaient avec eux, et pourquoi pas discuter de certains problèmes. Peut-être le voyait-on comme un homme très accessible, puisque que beaucoup de médias se permettaient d’aller à sa rencontre ou de l’inviter. Cela ne lui posait aucun problème, au contraire, il voulait être le plus transparent sur les décisions qu’il voulait prendre. Lui qui avait vécu coupé de tout pendant des années ne voulaient pas faire subir à la population la même situation.


Et cette politique se renforça plus que jamais à l'arrivée de ces êtres étranges qui apparaissaient de nulle part. Alors que certains, dont son père, se méfiaient de ces nouveaux arrivant, Nyo n'hésita pas à aller à leur rencontre. Il fut un des rares à ne jamais les prendre pour des fous, à les croire. Après tout, le monde était si vaste, si étrange, si merveilleux pour que de telles créatures puissent exister ! Il ne les voyait pas comme quelque chose de néfaste, mais bien comme une très bonne contribution, un vent de fraîcheur à cette société qui commençait à stagner. Il se mit donc à lire, à écrire, à collectionner les récits, puis les livres qui pouvaient apparaître. Il avait soif de connaissance, et ce nouvel univers qu'il commençait à connaître semblait infini. Il s'était alors empressé de faire son rapport à Amentia, vantant les mérites de ces AMC, l'encourageant à les intégrer et les considérer comme des citoyens du pays, au même rang qu'eux, les amentis. Mais il ne fallait pas croire que cette décision plaisait à tout le monde. A vrai dire, le parlement n'avait jamais été aussi divisé depuis des années. Cela faisait désormais vingt ans que Nyo était député, et quasiment autant de temps que ces êtres réincarnés avaient commencé à surgir. Il y avait ceux pour, comme lui, ceux sans avis ou mitigés, et des conservateurs, dont son père, totalement contre. Leurs arguments n'étaient pas tous mauvais. En effet, il était vrai qu'ils avaient amenés avec eux des notions complètement disparues, comme l'homophobie, le racisme basé sur l'origine, la couleur de peau, ou encore le sexisme, mais Nyo était persuadé qu'il pouvait faire changer ces vieilles mentalités et créer une société où tout le monde pourrait coexister.
« Parce que c’est notre projet ! »
- Nyo Hituro

Questionnaire

1. Pourquoi êtes-vous à Amentia ?
- J’y ai toujours vécu.

2. Vous voyez les AMC plutôt comme…
- Quelque chose de bénéfique pour la société.
- Des citoyens comme les autres.

3. Votre vie actuelle vous convient-elle ?
- Si quelques trucs pouvaient changer…

4. Pour vous, le plus important est :
- Le bonheur des autres.

5. Votre enfance était plutôt…
- Assez éprouvante.

6. Êtes-vous favorable à la politique d’Amentia ?
- Absolument.

7. Vous avez tendance à faire passer votre travail avant le reste.
- Oui, je le regrette, mais je n'ai pas le choix.

8. Vous avez déjà été impliqué dans des conflits ou des bagarres.
- Jamais, je suis plutôt pacifiste.

9. A vos yeux, la magie est plutôt…
- Quelque chose qui va me retirer mon frère et ma sœur.

10. Vous êtes plutôt porté sur l’alcool.
- Je ne dis pas non à un verre, mais je sais m’en passer.

11. Vous voyez un célèbre ingénieur à télévision expliquer son prochain projet.
- Génial ! Le progrès technologique est un bénéfice pour l’humanité.

12. Pour vous, le plus important chez quelqu’un, c’est :
- Son honnêteté.

13. Votre plus grand rêve…
- Avoir famille.
- Aider au progrès de l’humanité.
- Mener une vie simple.
- Que les AMC changent la société.

14. Quelqu’un se fait agresser devant vous.
- Je cours à son secours !

15. Vous êtes amateur de cinéma.
- Carrément ! Pourquoi personne n’a inventé ça plus tôt ?

16. Pour arriver à vos fins, vous êtes plutôt…
- Je donne tout ce que j’ai et je travaille dur !

17. Vous avez une relation avec votre famille…
- Totalement fusionnelle ! Je profite autant que possible d’eux. Sauf de mon père.

18. On vous invite à une fête.
- J’accepte volontiers, c’est devenu une routine.

19. Quelqu’un essaie de vous racketter.
- Je me défends et je lui fais comprendre qu’il s’en est pris à la mauvaise personne.

20.a. Avez-vous eu beaucoup de relations sentimentales ?
- Je n'ai pas le temps pour ça, mais j'aimerais bien.

20.b. Et des relations non sentimentales ?
- Cela peut m'arriver.

21. Vous voyez les différences sociales comme…
- Une injustice qu’il faut combattre.

22. Vous avez du mal à vous endormir le soir car vous pensez à la journée qui vient de s’écouler.
- Régulièrement, je souffre d’insomnies à cause de ça.

23. Vos centres d’intérêt sont plutôt…
- Je n’ai pas vraiment de centre d’intérêt, car pour moi, tout est intéressant !

24. Vous avez une discussion avec quelqu’un qui a un avis totalement différent du vôtre.
- J’écoute ses arguments, on échange, peut-être arriverons-nous à trouver des idées intéressantes !

25. Vous remarquez que quelqu’un vous ment. Comment réagissez-vous ?
- Je le lui fais remarquer, et lui fais regretter.

26. Vous tombez sous le charme d’un parfait inconnu.
- J’engage une conversation avec lui, pour faire sa connaissance.

27. Avez-vous déjà consommé de la drogue ?
- Lors de les soirée pendant mes études, cela m'est arrivé.

28. Seriez-vous prêt à tuer quelqu’un ?
- Il faudrait vraiment de bonnes raisons.

29. On vous annonce que vous avez gagné une très grosse somme d’argent.
- Je profite de cet argent pour aider des associations ou des personnes dans le besoin.

30. Pour vous, la culture, c’est plutôt…
- Une chose à laquelle nous devrions nous intéresser.
- Essentielle à la société.

  Géolia

Âge : Majeure
Un peu de vous : C moué, Lilith  woow
Comment vous nous avez connu : Jsp
Chat ou chien : MIAOU


© Amentia



Mar 14 Juil - 20:42
❧ Invité
Anonymous

Invité

T'es bô pour un quinquagénaire uuh

Courage pour ta fiche !

Mar 14 Juil - 22:19
❧ Arsène Lupin
Arsène Lupin

Leif Eriksen [EN RECONSTRUCTION] 1907230451094700216324476
Feat. : Espresso - Cookie Run (artiste : Cova)
Messages : 19

REBIENVENUE, T'ES BG

Mar 14 Juil - 22:42
❧ Amentia
Amentia

Messages : 192

 Maintenant tu peux :
- Aller te faire recenser dans les différents bottins :
Bottin des avatars
Bottin des métiers
Bottin des pouvoirs
Bottin des œuvres prises
- Demander la création d'un lieu si besoin :
Demande de lieu
- Trouver des partenaires pour commencer ta vie à Amentia :
Demandes de Rp


Tu es validé(e)

MON DÉPUTÉ ♥

J'ai beaucoup aimé ta fiche, tu as su exploiter toute la liberté qu'accordent les Amentis, et le contexte est parfaitement intégré au personnage. C'est intéressant, original, et agréable à lire;

La petite phrase de fin m'a tué par contre  facepalm

En tout cas, tu es validé !


© Amentia


Mer 15 Juil - 8:24
❧ Contenu sponsorisé







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